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Social La CGT inquiète de la situation de l'emploi dans l'industrie agroalimentaire

PARIS, 12 mai 2004 - La fédération CGT de l'agroalimentaire a fait part mercredi de son inquiétude concernant la situation de l'emploi dans un secteur où les restructurations "s'accélèrent", menaçant des "milliers de salariés", notamment dans le sucre, la volaille et le lait, et appelle à plusieurs actions en mai et en juin.

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"Les restructurations s'accélèrent de façon importante depuis l'annonce de la réforme de la PAC (Politique agricole commune) il y a un an", a affirmé lors d'un déjeuner de presse Jean-Luc Blindel, secrétaire général de la fédération CGT agroalimentaire et forestière (FNAF).

Le premier secteur concerné est, selon lui, l'industrie du sucre, où des "dizaines de milliers d'emplois directs ou indirects sont menacés de disparition en Europe d'ici 2007", en raison du risque de disparition du système des quotas.

En France, où il reste 31 sucreries, ce sont "4.000 emplois" sur environ 7.000 qui sont menacés de disparition, a ajouté le responsable de la FNAF, qui revendique la "nationalisation" de l'industrie du sucre "au nom de l'indépendance alimentaire".

La filière laitière est également menacée, selon la FNAF, par l'élargissement de l'Union européenne et la réforme de la PAC, de même que la volaille où d'importantes restructurations sont en cours, notamment au sein du groupe Doux.

Maryse Treton, secrétaire fédérale, a dénoncé de son côté la "modification de la nature de l'emploi" dans ce secteur, avec une "multiplication des contrats de travail précaires et saisonniers".

"Face à toutes ces politiques de destruction du potentiel industriel, les résistances et les luttes se multiplient", estime la FNAF, évoquant notamment la lutte des salariés de Lustucru à Arles pour la reprise de l'activité de l'usine.

La fédération appelle à une série d'actions pour la défense de l'emploi et du potentiel industriel: une manifestation est prévue vendredi à Arles, puis une autre le 4 juin à Paris pour la défense de l'industrie sucrière.

Le 3 juin, elle appellera à des "initiatives diverses", avec arrêts de travail, dans les entreprises agroalimentaires et forestières. Les "ouvriers forestiers" sont enfin invités de leur côté à déposer une pétition pour demander la retraite à 55 ans.


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